«Reprendre la route!». Le slogan de la douzième édition du festival du Voyage avait un drôle d'écho alors que la polémique sur l'expulsion de Leonarda et de sa famille faisait la Une de tous les journaux. Car à Albertville, le week-end dernier, il ne fut question que de rencontres, d'échanges, de curiosité bienveillante, de découverte et de partage… Bref d'ouverture sur le monde avec, comme credo commun, la belle phrase ouvrant le film du photographe Olivier Föllmi, Fleuve de vie : «Notre unique nationalité est l'Humanité.»
Et d’humanité, il fut beaucoup question durant ces trois jours qui virent passer sous les tentes du Grand Bivouac plusieurs milliers de visiteurs (ils étaient près de 30.000 en 2012). Tour d’horizon, au gré des films, des rencontres et des coups de cœur.
Montagnes, territoires et blagues belges
La vie des dernières familles de bergers du Ladakh était le sujet du film de Marianne Chaud La Nuit nomade. Des images (évidemment) superbes de l'Himalaya, des portraits intimistes mais surtout, le refus des clichés. Ainsi le jeune Kenrap qui se plaint de «sa vie de nul», Dholma la bergère grognonne qui interpelle la réalisatrice en lui demandant «pourquoi tu filmes sans arrêt mon mari? Il te plaît?». Avant de lui conseiller de se laver les cheveux…
Le président américain, français et Yasser Arafat rencontrent Dieu et lui demandent une faveur pour leur pays. Aux deux premiers, Dieu répond: "Cela n'arrive