… pour fixer en quelques traits les reflets du soleil sur le peuple mouvant des rues, de quoi extraire matière à remplir ses toiles aux dimensions magistrales, une fois revenu dans son atelier de Puybegon dans le Tarn.
A L'AFFUT. Rentré dans la peinture par la petite lucarne, il débute comme restaurateur de tableaux, une aventure qui l'entraîne en Egypte où il consolide des pierres du temple de Karnak et rencontre sa femme, égyptologue. Après avoir dessiné d'après les maîtres, ce technicien hors pair peaufine une approche figurative qu'il fait grandir au contact de sa passion du voyage. Il se fait connaître pour ses portraits d'ethnies au mode de vie menacés, qu'il souhaite exempts de pittoresque.
«Le défi, assure-t-il, c'est de voir la force des gens en dehors de tout exotisme.» Une représentation au plus près de l'autre, dont la simplicité lui allie un public de fidèles. Quand on lui demande le secret de son dessin, il répond que son «carnet reste le meilleur moyen de prendre la température, d'accumuler des images, de se donner le temps d'observer. Dans (son) cas, il sert de trait-d'union entre le terrain et l'atelier.»
DU CREPIS A LA FRESQUE. Dans Cuba-New York, un voyage en peinture, il s'installe en observateur des flux urbains, simples passants et âmes errantes sous la vive lumière du jour. Un terrain fugitif pour son étude des hommes : posture, attitude, dégaine. Dans ses tableaux, les murs racontent