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Libération
Dans la valise de camille

Au rythme de l’Amazone

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25 novembre 2013. Iquitos. Cette ville de plus de 350 000 habitants, située au cœur de l’Amazonie péruvienne, a la particularité de n’être accessible que par voie fluviale ou aérienne. J’ai choisi le moyen de transport fluvial… Plus économique et beaucoup plus authentique.
par Camille Vinçon
publié le 29 novembre 2013 à 16h07

-Départ à 17 heures gringos! nous lance le capitaine du bateau. Il vous faut aller acheter un hamac, de l'eau et on fournit la nourriture. Comptez environ trois jours pour rejoindre Iquitos.

C’était lundi matin, le 17, à Pucallpa. Le bateau comptant initialement une vingtaine de personnes à notre arrivée s’est vite transformé en un sanctuaire de hamac (notre lit pour le voyage), de bagages et de provisions alimentaires (gâteaux, fruits, jus)… repoussant le compteur à plus de 150 personnes dans l’après-midi. On est un peu compacté les uns sur les autres, mais on s’en fout, on est là pour l’aventure. Parmi les visages des locaux, on repère quelques autres voyageurs dont deux Colombiens, une Espagnole, un Hollandais et une Luxembourgeoise, qui deviendront vite nos compagnons.

20 heures, l’appel du capitaine: Nous ne partirons que demain matin à 8 heures, un problème sur le fleuve nous empêche de mettre les voiles.

Ils voulaient en fait remplir au maximum le bateau. À 11 heures le lendemain, c’est enfin le départ! La chaleur et l’humidité stagnante ont laissé un doux parfum de transpiration sur nos corps (ou ce sont les autres…on ne sait plus très bien), les tortillements du hamac ont accompagné nos rêves et ces lèves-tôt  de Péruviens jacassent depuis 5 heures du matin: on est au top, prêts à découvrir l’Amazone!

La mierda

Un soir, alors que tous les Péruviens dorment depuis quelques heures, nous jouons à la bataille corse et aux échecs dans un coin du cargo avec les autres