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Libération
Libé 2053

Far South, l’ultime frontière

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Grandes destinationsdossier
Pôle position. Cosmopolite, envoûtant, givré et chaleureux, l’Antarctique est une destination phare au prix abordable.
Les Tibétains ont commencé à bâtir à Novo-Lhassa une réplique du palais du Potala, avec ses célèbres bâtiments pourpres et blancs et ses toits dorés. (Photo Bernard Demenge. Picturetank)
par Yann Quero, écrivain
publié le 29 novembre 2013 à 17h06

Cet article d'actualité-fiction a été publié dans notre édition spéciale «Libération en 2053», à l'occasion des 40 ans du journal.

Pour qui aspire à des expériences originales mais renâcle à parcourir 15 000 kilomètres pour assister à des spectacles supposés authentiques, dans lesquels des Papous retirent pantalon et tee-shirt avant de danser en pagne ; pour qui ne dispose pas des 350 000 euros nécessaires à se payer quelques minutes en apesanteur, il existe une ultime frontière à découvrir : l’Antarctique. Avec le réchauffement climatique, cette terra incognita, encore quasi inaccessible il y a une quarantaine d’années, s’ouvre à la découverte pour un budget raisonnable.

Le continent blanc est désormais surnommé le Far South, le «Sud lointain», en référence au Far West du XIXe siècle. On y croise les vrais aventuriers d'aujourd'hui et des projets étonnants, qui font du pôle Sud la destination de tous les imaginaires. Une part importante de l'Antarctique est encore couverte de glace, mais la péninsule et de nombreuses baies de la partie occidentale, dont le climat ressemble dorénavant à celui du Danemark à la fin du XXe siècle, se sont progressivement peuplées. Les Nations unies, qui assurent toujours une tutelle internationale, ont dû accepter ces implantations, même s'il reste officiellement nécessaire de demander un visa touristique pour s'y rendre et un permis