Une ville riche d’Histoire où il fait bon vivre, habitée par des Péruviens accueillants et des centaines de routards. J’y suis restée trois semaines, à travailler en tant que serveuse dans une auberge de jeunesse.
En poussant les portes de ma nouvelle demeure, je découvre une grande maison coloniale en pierres et une cour intérieure ornée de géraniums et de lierres, une table de ping-pong, un babyfoot, des poufs et des routards par dizaines. L’ambiance idéale d’une auberge charmante se dessinait devant mes yeux: je jubilais!
J’étais arrivée en même temps qu’un Espagnol, Javier, venu également faire du volontariat pour quelques semaines: mon meilleur ami durant ce séjour et LE fanfaron par excellence. Il ne lui avait pas fallu trois heures pour se faire ami avec tout le staff Péruvien de l’auberge et connaître les prénoms de tout le monde. Moi, j’étais dans mon lit, à subir, ENCORE UNE FOIS, les effets du mal d’altitude. On lui avait assigné le boulot le plus facile que j'ai jamais connu: organisateur d’activités. C’est-à-dire motiver les troupes et plus précisément animer des karaokés, des tournois de beer-pong, des barbecues, des quizz night. Pour ma part, je faisais les soirées derrière le bar, ce qui m’a ramené quelques années en arrière quand, étudiante, j’étais serveuse Aux Vieux de la Vieille, un estaminet lillois.
En plus de Javier, neuf autres volontaires étrangers faisaient partie de notre équipe de choc. Nous partagions tous ensemble une chambre en dortoir, ce qui a v