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Libération
Dans la valise de camille

Bus de nuit, nuit de m...

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25 janvier 2014. Uyuni. Un air de Beirut dans les oreilles, je reprends la route avec tout mon barda sur le dos. En solo. Ça faisait longtemps. Dans la rue où s’alignent les compagnies d’autobus, je regarde les panneaux. Je ne sais où aller...
par Camille Vinçon
publié le 29 janvier 2014 à 10h39

18h30

D’un côté, Potosi et l’histoire de ses mines. De l’autre, Tupiza et ses paysages lunaires. Je viens de quitter Maud et Val qui remontent vers le Pérou et je n’ai pas vraiment pensé à la suite de mon itinéraire. Tout est passé si vite : Machu Picchu, Lac Titicaca, La Paz, le Salar d’Uyuni… Je suis désorientée! Moi qui avais l’habitude de prendre mon temps durant ce voyage… En plus, un début d’angine me guette depuis quelques jours…

Les enfants, ce soir, ce n’est pas la grande forme!

Bon, il faut que je me décide, on se retrouve dans le bus.

20h10

Un jus de mangues dans la main gauche, un poulet frites/riz/pâtes dans la droite (le combo infernal, spécialité bolivienne, qui vous remplit l’estomac avant même de l’avoir « dégusté »), le tout pour 20 bolivianos (2 euros), me voilà dans le bus. Finalement, c’est Tupiza qui aura eu raison de moi. Ses canyons, ses montagnes rouges, ses paysages de western, il n’en fallait pas plus pour me convaincre… Sauf que j’arrive à deux heures du mat. Ça va encore finir sur le sol de la gare d’autobus cette histoire! Ma pauvre angine, je l’entends d’ici me supplier d’arrêter!

Je crois être un peu nostalgique. Comme si le monde entier me manquait. Les parents, les frères et sœurs, les amis, ma grand-mère décédée il y a cinq ans… Ma chambre, une soirée sur le balcon avec ma colocataire, Evelyne. Même la tartiflette et l’odeur de la baguette me manquent. C’est pour vous dire! J’évite de regarder les photos prises a