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Libération
Floride

Key West, la république du coquillage

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Jadis refuge des gays, les îles les plus méridionales des Etats-Unis conjuguent chaleur humaine, coolitude et douceur tropicale. Visite d’un territoire doux dingue qui fit sécession en 1982.
publié le 28 mars 2014 à 17h56
(mis à jour le 31 mars 2014 à 9h22)

Les Américains aiment bien parler en pourcentages, statistiques et probabilités. Par exemple, le jour du départ pour les Keys, ces petites îles de mangroves et de sable blanc situées au bout de la Floride, la radio indiquait qu'il y avait à peine 30% de chance que l'on reçoive une shower (pluie) sur la tête. De fait, le ciel est resté bleu presque toute la journée et la température est constamment restée au-dessus des 20°C.

Une fois à Key West, la capitale de cet archipel d’une vingtaine d’îles bien plus près de Cuba que de Washington, on n’est plus tout à fait aux States, mais on n’échappe toujours pas aux stats. Une bitte d’amarrage géante, devant laquelle tout le monde fait la queue, appareil photo ou téléphone à la main, est ainsi l’un des principaux spots touristiques, car c’est le point le plus méridional des Etats-Unis.

Russes en tongs. A côté, une bâtisse construite dans le style vieux Sud, avec son porche ombragé et de larges coursives à l'étage laissant passer l'air marin pour rafraîchir une atmosphère qui ne descend jamais en dessous de 10°C. La boutique de souvenirs n'est pas n'importe laquelle : si on y trouve les très classiques boules à neige avec dauphins et coquillages peints en fluo, elle est aussi l'échoppe américaine… la plus proche de Cuba. So subversif !

On l’aura compris, bienvenue dans le sud du Sud ; le passé esclavagiste, le KKK et le vote républicain en moins. Car, outre la météo clémente, les Keys ont un