En filant vers la Crète, le programme qui se dessine c’est naturellement « pas de programme ». On aurait tort de trahir l’aphorisme sur l’île grecque, l’une des plus tranquilles du sud de l’Europe. Pour le voyageur bien intentionné, tout y est simple : les gens, les chemins, le quotidien.
A Heraklion, ville du nord où l’avion atterrit après trois heures de vol, il est bon de s’attarder pour deux fioritures (outre les ruines et le musée archéologique) : les bougatsa (dessert crémeux ultra-calorique recouvert de cannelle) de la maison Krikor et une séance de cinéma en plein air. Comme à Athènes, on peut voir durant l’été des longs-métrages (en VO) sous les étoiles visibles alors que la nuit n’est pas encore tombée.
Une fois le tour d’honneur cinémato-gastronomique achevé, l’on quitte la ville pour le sud sans rien prévoir à J + 2, car rien ne vaut l’errance et l’improvisation. L’île est un hot spot pour qui aime la cuisine familiale, l’huile d’olive (parmi les meilleures du globe), les tomates, les oranges et les citrons géants dont on déguste même l’écorce avec un filet de miel. La Crète, un peu moins touchée par la crise que le reste du pays, a deux atouts, son tourisme et son agriculture.
Les touristes que l’on croise sont Allemands, Hollandais et Français pour la plupart. Nombre d’étrangers ont découvert ces paysages arides dans les années 70.
A Kamilari, à un peu plus d’une heure au sud d’Heraklion, ils se font construire les maisons de pierres de leurs vieux jours. Le petit