«La saison est foutue , il n'y a personne», lance une restauratrice, Galina Antchoukova. A Féodossia, cité historique du sud-est de la Crimée, la promenade de bord de mer n'est en effet fréquentée que par de rares touristes déambulant devant les affiches annonçant des tournées de pop-stars russes.
«Normalement la plupart des touristes viennent du sud-est de l'Ukraine, mais là-bas c'est la guerre et il n'y a plus de trains directs depuis ces régions», explique-t-elle. «Il y a des touristes venus de Russie, mais ils ne sont pas très nombreux non plus, on espère beaucoup que la saison prochaine sera meilleure», soupire Mme Antchoukova.
La Crimée à majorité russophone a été rattachée à la Fédération de Russie en mars dernier, après l’arrivée au pouvoir à Kiev d’autorités proeuropéennes. Depuis quatre mois, dans le sud-est ukrainien voisin, les combats entre l’armée ukrainienne et les séparatistes prorusses ont fait plus de 2.000 morts.
Lieu de villégiature impériale
Des habitants de Crimée se jettent sur un groupe de touristes russes tout juste débarqués d’un bateau venu d’Anapa (sud de la Russie) pour leur proposer des chambres à prix cassé.
«Cet été on a très peu de touristes, on propose des chambres à 400 roubles par jour (un peu plus de 8 euros)», explique Natalia Gorlova, représentante d'une petite société touristique, «Nika».
Lieu de villégiature de l'aristocratie impériale et de l'intelligentsia russe - Tchekhov y situe l'ac