Lauréate de la bourse Tara-Libération-Apaj, Clémence Lesacq a embarqué sur la goélette. Elle chronique en direct son périple pour Libévoyage.
Troisième chronique. Dimanche 28 septembre. Marseille.
J’ai d’abord aperçu ses deux mâts. Grandes antennes oranges, surplombant la masse de bateaux amarrés au vieux-port de Marseille. Puis, peu à peu, sa coque en aluminium, reconnaissable parmi toutes. Puissante, d’un gris lourd et métallique. Une sensation d’usé. Et, comme un éclair découpée dans la nuit, quatre lettres sur fond orange: T, A, R, A. Tara. Frissons depuis la digue.
A quai, devant la goélette mythique, un stand sous chapiteau blanc. T-shirt, pin’s, sweats et livres sont à vendre. Tout autour, une petite foule amassée attend son tour pour visiter Tara. Je me faufile entre les adultes et les enfants, passe sous la ligne d’interdiction de passer. Privilégiée.
Depuis le pont, un marin m’interpelle: Clémence ? Premier contact, premier sourire. Bienvenue à bord de Tara.
La première visite est brève. Echelle périlleuse pour monter sur le pont, suivie de pas maladroits pour atteindre la timonerie et l’alcôve extérieure qui la précède. Coup d’oeil sur la barre en entrant. Escalier raide depuis le cockpit. En bas à gauche, la salle des machines, où l’on me présentera par la suite Brigitte et Thérèse, les deux moteurs (pour bâbord et tribord, bien entendu).
A l’opposé des machines, le carré, qui est l’espace de vie à bord. Véritable coco