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Libération
Carnet de bord (6/15)

Les voiles de Saint-tropez

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Les voiles sont apparues, au loin, en début d’après-midi. Petites ailes de papillons à peine posées sur l’eau...
publié le 3 octobre 2014 à 9h26

Lauréate de la bourse Tara-Libération-Apaj, Clémence Lesacq a embarqué sur la goélette. Elle chronique en direct son périple pour Libévoyage.

Sixième chronique. Mercredi 1er octobre.

Les voiles sont apparues, au loin, en début d’après-midi. Petites ailes de papillons à peine posées sur l’eau. Allongée sur la grand-voile encore ferlée de Tara, il n’était alors plus question de m’endormir. En dessous de moi, le pont entier fourmillait d’excitation. Nous étions encore à deux heures de Saint-tropez, invisible à nos yeux, mais impossible d’ignorer sa présence. Comme une cour autour de son roi, les voiles dansaient au large du port. Sur Tara, nous guettions leurs mouvements avec envie.

Après une heure, nous sommes enfin rentrés dans leur valse. Autour de nous, de petites voiles curieuses se massaient pour nous observer. Sourires sous le soleil. Signes de la main. Un drôle de sentiment. Une fierté presque enfantine, impossible à retenir, celle d’être à bord de cette incroyable goélette.

En fin d’après-midi, nous étions immobilisés au milieu des plus beaux voiliers du monde, classiques et modernes. Velsheda, Freya, Nan of Fife, Moon beam 3, Mari quita, d’autres encore. Et la belle Tara, qui détonait tellement dans son lourd habillage d’aluminium...

A bord d’un de nos deux zodiacs, huit d’entre nous ont entrepris de rejoindre la terre ferme. Slalom entre les perles maritimes. Embouteillage à l’entrée du port. A perte de vue, des rangées de mâts, des accastillag