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Libération
carnet de bord (11/15)

Jour de relâche à Cavallo

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Après avoir longé la côte ouest de la Corse, nous avons navigué lundi entre l’île de beauté et la Sardaigne...
publié le 9 octobre 2014 à 10h06

Lauréate de la bourse Tara-Libération-Apaj, Clémence Lesacq a embarqué sur la goélette. Elle chronique en direct son périple pour Libévoyage.

Onzième chronique. Lundi 7 octobre. Après-midi de congés

Après avoir longé la côte ouest de la Corse, nous avons navigué lundi entre l’île de beauté et la Sardaigne. La matinée fut dédiée aux filets scientifiques et vers midi, en avance sur les horaires, nous avons largué l’ancre dans une baie de l’île de Cavallo. Espace protégé, elle n’est habitée l’été que par de rares privilégiés dont les maisons, construites dans le respect du paysage, se fondent dans le décor de pierres. Toutes en longueur, leurs toits plats dépassent à peine la hauteur des roches les plus hautes. On devine les vérandas extérieures, les immenses pièces ombragées, le luxe serein et sans tapage. En ce début d’octobre, l’île est déserte, seuls deux bateaux à moteurs sont au mouillage. L’eau transparente laisse apercevoir un sable crème, le vent adoucit la chaleur du soleil. Nous sommes comme seuls au monde.

Sur Tara, les week-end et les jours de congés sont de lointaines notions: les caprices du bateau, la mer et les déchets plastiques ne connaissent pas les horaires de la terre. Un léger étonnement survient donc à l’annonce d’une après-midi de repos. Etonnement qui ne dure que quelques secondes: les petites habitudes du plaisir reviennent toujours au galop.

Alors, Tara se transforme. Les masques et les tubas remplacent les échantillons et les pinces qui