Menu
Libération
carnet de bord (14/15)

Tranche de vie napolitaine

Article réservé aux abonnés
Lorsque Tara est en escale, la vie terrestre reprend soudain ses droits sur le bateau. L’espace-temps propre à la goélette disparaît, il faut revenir à celui des foules...
Arrivée de Tara à Naples (© N.Pansiot/Tara Expéditions)
publié le 13 octobre 2014 à 9h56

Lauréate de la bourse Tara-Libération-Apaj, Clémence Lesacq a embarqué sur la goélette. Elle chronique en direct son périple pour Libévoyage.

Quatorzième chronique. Vendredi 10 octobre. Naples.

Lorsque Tara est en escale, la vie terrestre reprend soudain ses droits sur le bateau. L’espace-temps propre à la goélette disparaît, il faut revenir à celui des foules.

A terre, Tara retrouve une de ses missions essentielles: la sensibilisation des scolaires. Vendredi, le voilier accueillait ainsi à son bord plusieurs classes de jeunes Napolitains. Pour l’occasion, certains membres de l’équipage sont reconvertis en guides. La scène est adorable. Le scientifique Guiseppe Suaria se charge des jeunes Italiens, tandis que Martin et Nicolas, capitaine et second marin, font la visite aux petits expatriés Français. Dans la goélette, des éclats de voix et de rires enfantins font tanguer le bateau. Tremblement de mer. Fatigués mais heureux, les néo-guides tentent de canaliser leurs publics, attirés – comme moi avant eux – par les instruments et les multiples boutons. Après la solitude des cinq derniers jours, j’assiste à ce contraste dans un sourire.

En fin de journée, c’est une projection du film Tara Océans, suivie d’un cocktail dînatoire, qui attendent les membres de Tara à l’Ambassade de France. Au milieu des longues robes colorées et des costumes sans pli, nous dénotons. Vêtus de jeans, écussons Tara/Agnès b. frappés sur les torses de nos polos bleu marine, nous attirons les