Cette fois, Sophie Lavaud tentait l’ascension de l’Everest par l’arête nord, versant tibétain au sein d’une expédition organisée par le guide suisse Kari Kobler. Pour François Damilano qui depuis quelques années explore avec sa caméra les motivations des «huit-millistes» amateurs, c’était une opportunité rare de témoigner du huis clos entre prétendants et sommet au pays de l’oxygène rare.
"On va marcher sur l'Everest", son film (revoir ici la bande annonce), sera présenté en avant-première en novembre aux Rencontres du Cinéma de Montagne de Grenoble (1). En attendant, nous zoomons avec lui sur quelques moments clés de ces deux mois d'expédition.
Episode 1: L’Everest, une montagne très particulière
En 2014, soit 51 ans après la première ascension par le Népalais Tenzing Norgay et le Néo-Zélandais Edmund Hillary, gravir l'Everest par l'une de ses deux voies classiques demeure une expérience exceptionnelle mais n'est plus considéré comme une performance himalayenne. Il n'empêche : l'Everest est une montagne très particulière. «C'est la plus haute montagne du monde, et à ce titre, elle est un mythe fondateur de notre culture alpine, un élément structurant de notre imaginaire», observe François Damilano. «Car l'alpinisme consiste bien à monter le plus haut possible, jusqu'au sommet des montagnes. C'est donc une sorte d'absolu, conscient ou inconscient, de l'alpiniste.»
Mais c'est aussi l'une de ces rares montagnes connues b