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Libération
Chronique (2/7)

L’Everest, une organisation aujourd’hui bien rodée

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En mai 2014, l’alpiniste, guide de haute montagne et réalisateur François Damilano est parti en Himalaya pour gravir le plus haut sommet du monde dans les pas de Sophie Lavaud, une alpiniste «amatrice» suisse, rencontrée deux ans plus tôt sur les flancs du Shishapangma (8027 m, Tibet).
publié le 5 novembre 2014 à 9h07

Cette fois, Sophie Lavaud tentait l’ascension de l’Everest par l’arête nord, versant tibétain au sein d’une expédition organisée par le guide suisse Kari Kobler. Pour François Damilano qui depuis quelques années explore avec sa caméra les motivations des «huit-millistes» amateurs, c’était une opportunité rare de témoigner du huis clos entre prétendants et sommet au pays de l’oxygène rare. «On va marcher sur l’Everest», son film, sera présenté en avant première aux Rencontres du Cinéma de Montagne de Grenoble en novembre (1). En attendant, nous zoomons avec lui sur quelques moments clés de ces deux mois d’expédition.

Episode 2

Il y a deux voies d’ascension classiques pour l’Everest : par la face sud, au Népal, c’est la voie de la première ascension en 1953 ; et par la face nord au Tibet, c’est la voie de la conquête historique du début du XXe siècle, là où se sont succédées les premières tentatives.

Depuis 1953, 20000 personnes ont dépassé le camp de base de l’Everest et 7000 ont atteint le sommet dont 50% sont des Sherpas qui, pour certains, ont pu y parvenir plusieurs fois. 350 femmes sont parvenus au sommet. 150 personnes ont gravi le sommet sans oxygène.

Sur le total des «summiters», 70% sont montés par la face Sud, côté Népal. «La voie népalaise est considérée comme la "moins difficile" techniquement», explique François Damilano. «Elle comporte néanmoins des dangers objectifs importants, en particulier lors du franchissement des séracs de l'Icefall du glacier du K