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Libération
Chronique (4/7)

Le camp de base, un confort relatif

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En mai 2014, l’alpiniste, guide de haute montagne et réalisateur François Damilano est parti en Himalaya pour gravir le plus haut sommet du monde dans les pas de Sophie Lavaud, une alpiniste «amatrice» suisse, rencontrée deux ans plus tôt sur les flancs du Shishapangma (8027 m, Tibet).
Le camp base de l'Everest, sur la face Nord.
publié le 12 novembre 2014 à 13h28

Cette fois, Sophie Lavaud tentait l’ascension de l’Everest par l’arête nord, versant tibétain au sein d’une expédition organisée par le guide suisse Kari Kobler. Pour François Damilano qui depuis quelques années explore avec sa caméra les motivations des «huit-millistes» amateurs, c’était une opportunité rare de témoigner du huis clos entre prétendants et sommet au pays de l’oxygène rare. «On va marcher sur l’Everest», son film, sera présenté en avant première aux Rencontres du Cinéma de Montagne de Grenoble en novembre (1). En attendant, nous zoomons avec lui sur quelques moments clés de ces deux mois d’expédition.

Episode 4

Côté tibétain, le camp de base est assez particulier car «on y parvient en bus ou en camion. Une piste a en effet été tracée jusqu’à la moraine frontale du glacier de Rongbuk. Du coup, l’arrivée est relativement confortable, on s’acclimate sans se fatiguer. Au contraire, côté népalais, il faut dix jours pour remonter la vallée du Khumbu. Au printemps, il y avait huit "villages" de tentes disposés sur ce plateau caillouteux et il fallait environ dix minutes pour aller d’une extrémité à l’autre.»

Dans son film, François Damilano distingue trois «familles» d'expéditions : «les expés structurées de manière identique, qui offrent les mêmes prestations de confort (cette année, les Chinois, les Russes et les Suisses de Kari Kobler). Ce sont des organisateurs qui reviennent chaque année, ils peuvent donc laisser du matériel au Tibet et sophistiq