Sous les pavés, la masse. Des millions de petits êtres qui s’enfoncent sous terre pour prendre le métro. Une ville sous la ville, bien plus grouillante encore, où l’on se bouscule, où l’on se dispute l’espace. Des jeunes au pas pressé, des vieux claudiquant, des cadres encravatés, contraints de faire un bout de voyage ensemble.
Inspirés par la fantaisie de ces rencontres, des dessinateurs, des «croqueurs» comme ils aiment à s’appeler, ont fait des wagons de métro leur atelier. De lignes en lignes a réuni leurs œuvres. Dans un irrésistible patchwork, l’ouvrage assemble scribouillis sur carnet et esquisses sur ticket de métro, aquarelles et stylo, couleurs et non couleur, visages et vues d’ensemble. Une façon de visiter Paris, New-York, Tokyo de l’intérieur. Une belle occasion d’oublier les monuments et d’en revenir au bordel des Hommes en mouvement.
La vraie ville en somme.
A relire, l'enquête de notre journaliste Sophie Gindensperger sur le site delignesenligne.com à l'origine du livre. C'est ici.
De lignes en ligne. Collectif sous la direction de Nicolas Barberon et Annaïg Plassard.