Grand alpiniste, éternel voyageur, photographe et homme ouvert sur le monde, Jean-Pierre Frachon préside l’Ifav (Il Faut Aller Voir), l’association organisatrice du Rendez-vous du Carnet de voyage. A deux semaines du début de la manifestation, les 18, 19 et 20 novembre à Clermont-Ferrand, il fait le point sur l’événement.
«On va essayer de programmer une belle manifestation. Cela a été très dur de remobiliser les équipes (1) après l’année que nous avons vécue. Mais ce festival nous tient tellement à cœur qu’on est reparti…
Nous avons devant nous une belle sélection où l’on retrouvera des anciens et des fidèles comme les Marca, Stéphanie Ledoux, Stefano Faravelli… Mais aussi 50% de nouveaux. Les carnets restent le centre de la manifestation (répartis sur plusieurs étages, la centaine de dessinateurs invités présentent leur travail et dialoguent avec le public).
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Il y a également les films et les rencontres avec des écrivains voyageurs ou des marcheurs au long cours. On aime bien ces rêveurs qui partent comme ça, un matin sur les routes, et livrent leurs impressions. Cette année, nous aurons Jean Béliveau, auteur de
L’homme qui marche
aux Editions Arthaud. Il a quitté son Canada natal et est rentré… onze ans plus tard
[ (nous avions parlé de son livre à sa sortie) ]
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Il y aura également Jean-Pierre Brouillaud, étonnant voyageur aveugle qui a traversé les continents, Caroline Riegel qui présentera son film Semeuses de joie, malheureusement sans ses petites nonnes qui sont retournées dans leur Himalaya…
On croisera aussi Mélusine Mallende qui voyage en moto, Jean-Paul Mari, grand reporter et écrivain, qui embarqué sur l’Aquarius pour une opération de sauvetage de migrants en Méditerranée. Un sujet qui nous tient à cœur…
Crédit: Francis Debaisieux / Ifav.
Enfin, grosse journée prévue avec les scolaires: nous en recevrons 2600 cette année (et l’on a dû en refuser plus de 1400). C’est un rendez-vous exigeant mais que nous organisons avec plaisir car c’est une extraordinaire ouverture qui permet aux jeunes d’apprendre ce qu’est un carnet, mais aussi et surtout de découvrir que l’on peut voyager différemment, avec de petits budgets, en allant à la rencontre de l’autre, sans préjugés ni peur… Et c’est essentiel en ce moment.»
Libération est cette année encore partenaire du festival où seront reçus deux candidats lauréats du concours Libé Apaj.