La première fois j’avais trouvé la montagne terriblement décevante. Ce n’était, tout autour de l’autoroute, qu’un vaste amas de roches cassées, sans neige et sans forme. Ça ressemblait, un peu agrandi, à une allée de garage recouverte de gravillons. Nous étions pourtant dans la vallée de la Tarentaise, sur l’autoroute sur pilotis qui menait à Albertville, la ville des prochains jeux olympiques.
Les choses avaient bizarrement commencé. Nous nous étions retrouvés à l’arrêt sur l’autoroute à la hauteur de Beaune — je me souviens d’avoir marché entre les voitures devant l’usine géante d’un fabriquant de mousseux. Et nous étions finalement arrivés dans une vallée étonnamment mieux desservie par le TGV que par la neige. Mais la neige a fini par tomber et j’ai pu apprendre à skier...