Les journalistes de Libération se souviennent d’un lieu vacancier fondateur et revisitent maisons ou vallées, plages ou quartiers où a sédimenté leur nostalgie des étés de toute éternité.
Et nous voilà partis sur les routes de France avec Raymond, cheveuzovan, libres comme des pirates, sans contraintes genre gosses, chats ou poules, avec la maison sur le dos qui roule. J'explique : «Raymond», c'est notre camion utilitaire de location chez un loueur cheap en trois lettres qui va nous emmener là où on veut, destination le château familial en Dordogne, où nous attend papa après la fête du mariage le plus low-cost du monde (voir Libé du 22 juillet 2018). A mariage avec zéro sous ou presque, voyage de noces de la même eau, Venise étant jugé vulgaire et «l'empire austro-germain», on y va tous les ans. Raymond est beau comme un camion, Raymond est un camion, un utilitaire, exactement. Et comme on n'a pas la thune pour se louer un camping-car, eh bien, on va transformer Raymond en camping-car, un peu roots mais façon carrosse de Sissi, faut voir à tenir son rang quand même ! Raymond, tout blanc avec juste marqué en énorme le nom du loueur, mesure 8 m3, donc c'est tout à fait honorable (2,7 fois 1,7 fois 1,7) et pour 14 jours, et 1 400 kilomètres, il nous coûte 669 euros, merveilleux Raymond.
On va le customiser en une soirée av