Amsterdam, Milan, envoyé spécial.
Le 23 juillet 1997, en fin de journée, les responsables de la mission Pathfinder, au centre Nasa de Pasadena (Californie), ont une brusque montée d'adrénaline. Quelque 80 millions de kilomètres plus haut, sur Mars, leur dernière petite merveille, le robot Rocky vient de s'immobiliser derrière des rochers. Il restera bloqué pendant de longues heures, menaçant la réussite d'une opération de près de 300 millions de dollars. Depuis, les roboticiens de la Nasa n'ont cessé de se demander comment remédier à la défaillance possible de leurs machines «intelligentes». Pour découvrir un des éléments de la réponse, il fallait se rendre cette semaine au University Sport Center d'Amsterdam où se tenait la Robocup Euro 2000, l'Euro des robots. Un terrain de neuf mètres sur cinq, des cris de joie de tifosi, un beau tir italien, une frappe sèche venue de la ligne médiane et sur laquelle le gardien portugais n'a même pas esquissé un mouvement. Le buteur s'appelle Ronaltino" Petit Ronaldo, un drôle de joueur en tôle, haut comme trois pommes, fait de roues motrices, d'une caméra et de capteurs, d'une bonne pincée de composants électroniques et d'une informatique de haut niveau. Ronaltino est un robot footballeur et en cas de panne, à l'inverse de Rocky, il n'est pas seul et peut compter sur trois autres équipiers, branchés théoriquement sur le même circuit neuronal. Ces robots supposés solidaires sont l'emblème d'une organisation à haut quotient intellectuel, l