Les nouvelles technologies bouleversent le modèle traditionnel de l'industrie du disque. Si l'on peut s'attendre à une redistribution des cartes, pour autant, les fondements ne changeront pas: il y aura toujours des artistes et un public avec, entre les deux, des professionnels: producteurs, médias, distributeurs ou diffuseurs.
Certes, l'industrie du disque a pris son temps avant de croire et d'investir dans l'Internet. Mais la révolution cyber ne fait que commencer: aujourd'hui, le principal, voire le seul avantage du MP3 est qu'il est gratuit. C'est pour cela que le consommateur accepte d'avoir une musique de mauvaise qualité, après des heures de téléchargemnent. Et encore, cette musique doit-elle être gravée sur un disque si on veut l'emporter avec soi, l'écouter dans sa voiture ou chez des amis.
La révolution numérique ne sera tangible que d'ici à quelques années, lorsque les hauts débits permettront au public d'écouter la musique qu'il veut, quand il veut, où que ce soit et dans les meilleures conditions. Et là, croyez-moi, il sera prêt à payer pour la qualité! Un seul bémol: que tous les artistes aient accès à ces plates-formes musicales et que leurs opérateurs n'étouffent pas économiquement les créateurs de contenu...
D'ici là, les start-up se succéderont, chacune développant des business model où la musique est utilisée comme un produit d'appel pour vendre des connections, des PC et autres MP3 players, ou pour construire des marques et des plates-formes regroupant le ma