L'agriculture urbaine est-elle la même dans les pays en voie de développement et dans les pays développés?
Au Nord comme au Sud, c'est une agriculture nourricière de la ville: elle produit des aliments frais (légumes, lait) à proximité des consommateurs. Dans les pays développés, on trouve en plus une agriculture ornementale, des pépinières, et aussi une agriculture anciennement rurale (céréales, élevage) qui a été rejointe par la ville. Mais le plus intéressant, c'est que la situation actuelle dans les pays en voie de développement ceintures maraîchères, culture de subsistance est très semblable à ce qui existait dans les villes occidentales il y a deux siècles.
Vous venez de décrire l'agriculture périurbaine, celle qui borde les villes. Et l'agriculture intra-urbaine?
L'agriculture intra-urbaine, c'est l'agriculture que les pouvoirs urbains veulent bien laisser exister. Jusqu'à ces dernières années, en France notamment, c'était le reliquat d'une agriculture cernée par la ville et vouée à disparaître.
Depuis dix ans, c'est nouveau, les pouvoirs publics se rendent compte qu'ils n'ont pas intérêt à laisser disparaître l'agriculture intra-urbaine. Pour des raisons de proximité d'abord. Les maraîchers, les pépinières, tout ce qui est frais a intérêt à rester près des consommateurs. Pour la qualité de la vie, ensuite. Une ville qui n'est pas resserrée autour de son bâti, mais conserve des pans de campagne dans sa trame, offre des conditions de vie bien plus agréables qu'une vill