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Libération
Critique

Un marathon pour cinéphiles

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publié le 9 juin 2001 à 1h12

Un siècle de cinéma mondial parcouru en 36 heures non-stop, c'est la grande secousse spatio-temporelle du week-end, organisée par la Cinémathèque Française. La totalité des films de la collection «Cinéma, de notre temps», fameuse série de films documentaires réalisés par des cinéastes sur des cinéastes, et initiée par Jeanine Bazin et André S. Labarthe, est en effet diffusée sans interruption entre samedi 16h30 (coup d'envoi donné avec le Dinosaure et le bébé, anthologique dialogue entre Fritz Lang et Jean-Luc Godard, filmé par Labarthe en 1967) et dimanche 23h (c'est Pasolini, l'enragé, signé Jean-André Fieschi qui ferme la marche). Trois films inédits constitueront les temps forts du marathon : tout d'abord le Danièle Huillet, Jean-Marie Straub de Pedro Costa, présenté samedi à 20h30, le Loup et l'agneau : Ford et Hitchcock, d'André S. Labarthe et le Aki Kaurismaki de Guy Girard. Entretemps, on aura accompagné Olivier Assayas dans sa visite taïwanaise au maître Hou Hsiao-hsien (samedi 18h30), écouté Serge Daney et Jacques Rivette refaisant le monde une nuit entière sur le toit de Libération sous l'oeil attentif de Claire Denis (dimanche 4h), suivi la traque patiente des nombreux paradoxes et points de folie de l'homme Kiarostami, cerné par la caméra de Jean-Pierre Limosin, dans un des plus beaux films de la collection. Une nuit céleste donc, parmi le saint des saints des plus grands cinéastes, pour une conversation infinie sur le cinéma et la vie. Pour ceux que ça intéress