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Quand votre corps devient votre carte d'identité

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Description des nouvelles techniques de biométrie, avec avantages et inconvénients.
publié le 1er septembre 2001 à 0h42

Empreintes digitales

Sans doute la technique la plus connue du grand public, la plus ancienne et l'une des plus fiables. Le nombre de fausses identifications dans le monde et sur plus d'un siècle se compte sur les doigts d'une main. Deux à trois minutes suffisent pour reconnaître une empreinte dans une base de données de 5 millions de doigts. Encre à la fin du XVIIIe siècle, capture optique, capture sur silicium depuis les années 90, ultrasons ou mesures thermiques, les systèmes de relevé d'empreintes se perfectionnent pour atteindre la meilleure précision possible, mais tous sont basés sur le même principe : reproduire les formes des lignes et des crêtes gravées sur la pulpe des doigts. Il n'existe pas deux empreintes digitales identiques, et en cas de coupure, la cicatrisation peut reconstituer exactement le même dessin digital. Pour trouver deux empreintes similaires, le système se contente donc de reconnaître un certain nombre de traits (les minuties) propres à chacune et caractérisés par des interruptions dans les lignes, des bifurcations, des îlots, des ruptures. Avec 17 minuties identiques sur deux images (mais le chiffre varie selon les pays) et localisées au même endroit, le système admet que les deux empreintes ne font qu'une. Et contre ceux qui espèrent pouvoir leurrer la technique en lui présentant le bon doigt amputé, les scientifiques ont mis au point un procédé capable de mesurer le flux sanguin ou la chaleur qui parvient au bout du doigt et ainsi de savoir s'i