Au début, il y a Sinatra Frank, alias Ol'blue eyes ou The Voice. Tout vieux, tout capricieux, flanqué de yes men pour anticiper ses désirs. On l'amène en voiturette au cul d'une scène où il vient vendre sa légende une énième fois. Quand soudain, il craque, repense à «ses gars qui lui manquent», sincère au point d'oublier de s'enfiler un bourbon cul sec. Mais ses gars sont morts, et lui sent déjà le sapin. Flashback dans les souvenirs de Frankie et revoici le fameux Rat Pack («bande de rats») et son parfum de débauche de la fin des fifties. Dean «Dino» Martin, Sammy «Smokey» Davis Jr et, au second plan, Joey Bishop (plutôt scénariste de leurs gags), et Peter Lawford, qui est surtout là comme beauf de John «Jack» Kennedy, que Sinatra et sa fine équipe veulent voir accéder à la Maison Blanche.
Les crapules peuvent-elles être attachantes? C'est ce que tâche de prouver ce téléfilm dont le casting lui aurait permis d'oeuvrer en division supérieure (Ray Liotta des Affranchis en Sinatra, Don Cheadle deTraffic en Sammy Davis, Joe Mantegna du Parrain III en Dean Martin...) et qui zappe sur les vies privées de chacun entre deux numéros. Dean Martin et sa grande gueule d'alcoolo à la scène comme à la ville, qui n'hésitait pas à envoyer bouler Sinatra. Davis, qui sert de cible aux gags racistes des autres, ce qui désole sa blonde. Lawford, qui n'est juste bon qu'à faire la navette entre le clan Kennedy et Frank...
Et on croise Marilyn, ou Ava Gardner, un temps l'épouse de Frank, qui en éta