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Libération
Critique

La musique au hardcore.

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publié le 16 février 2002 à 22h17

Mic, 17 ans, est un presque autiste très fan de hardcore et de neo-metal. Une révolte gronde en lui, mais sans mots à mettre dessus. D'ailleurs, à qui en vouloir dans ce paisible lotissement provençal où il vit avec sa famille friande de karaoké? Le seul moyen de s'affirmer reste sa musique que tout le monde exècre. Qu'il passe Sepultura à la soirée Friends de sa voisine (qui se prend pour Rachel, chacun sa névrose!) et tout le monde lui tombe dessus.

Eternel propre du rock: faire chier les parents et les jeunes gens trop sages. Quant aux moins sages, ils se rebellent avec les concerts comme seule aventure. Mic n'est pourtant pas plus couillon qu'un autre mais ramolli par le discman et les joints, il ne pense guère par lui-même. Sans bien tout saisir, il peut même suivre son frère et quelques crânes rasés du coin (le film se passe à Vitrolles) avant de s'enfuir horrifié par les coups de batte. C'est son minipériple initiatique, suivi de la redécouverte d'un père hippie à la ramasse, avant la longue scène du concert où une petite gothique s'entiche de lui et le maquille façon androgyne.

Classiquement, Mic finira amoureux face à la mer, enfin sur les rails. Le décor rappelle Tim Burton et l'ambiance, un Bully (Larry Clark) qui finirait bien. Mais si Zone Reptile ouvre sur un arrière-goût de l'excellente série Tous les garçons et les filles (et sa scène de fête en figure imposée), il sombre vite dans le naïf. Et le pouvoir révélateur de la musique n'est pas une raison pour oublie