C'est la dernière mode à Hollywood. On range sa grosse BMW, on renonce à la nouvelle Mercedes décapotable et même à l'habituelle Porsche, bref à tous les gros et chers symboles allemands de la réussite sociale à Los Angeles. Et on achète, pour la première fois, ce qui semblait inimaginable, une voiture... japonaise. De taille moyenne, modeste, et même bon marché (20 000 dollars, soit 23 000 euros). Rob Reiner (When Harry Meets Sally) conduit une Toyota Prius, Bill Maher, l'animateur qui a failli se faire virer de son émission satirique Politically Incorrect pour avoir fait une blague mettant en cause le «courage» des Américains qui bombardaient l'Afghanistan de très haut et de loin, est, côté bagnole, très «politiquement correct»: il se déplace lui aussi dans la voiture non polluante. Comme Larry David, le producteur et scénariste de Seinfeld. Le fichier des acheteurs de la Prius est un vrai Who's Who du cinéma américain. Comme d'habitude, Hollywood en particulier et la Californie en général sont à l'avant-garde d'un mouvement qui gagne les Etats-Unis. Ces milliardaires ne cherchent pas à faire des économies sur l'essence (beaucoup moins cher qu'en France). Ils veulent contribuer à la réduction de la pollution de la planète et de leur ville. Ils sont si fiers de cet acte «militant» qu'ils se saluent quand ils se doublent, entre Prius, dans les rues de Los Angeles.
Unique. Si elle est assez moche, du moins quelconque, vue de l'extérieur, la Prius est en réali