Quand Frédéric Laffont débarque en Israël, il vient «avec l'espoir de raconter autre chose que la promesse du pire», montrer que «la Palestine n'est pas qu'une pierre, qu'Israël n'est pas qu'un char». En pleine Intifada, il part à la recherche de «poussières de paix», de courtes histoires destinées à montrer qu'on ne sème pas que la violence sur ce petit coin de Terre sainte.
Des histoires de paix, donc, que Frédéric Laffont raconte sur un ton un peu lugubre et contrit. L'histoire de Haïm qui va encore manger du hoummous chez Abou Choukri dans la Vieille-Ville. L'histoire de Bassam Abou Charif, l'ancien détourneur d'avion, et de Baruch Spiegel, ex-général de la brigade d'élite Golani. Le second a fait le siège du premier à Beyrouth, en 1982. Aujourd'hui, ils se respectent, se saluent à distance mais ne se croisent plus depuis que la deuxième Intifada a dressé un mur infranchissable entre Israéliens et Palestiniens. L'histoire enfin de ces deux comédiennes, l'une Israélienne, l'autre Palestinienne, qui sont devenues des amies. Mais Irchan ne pourra pas assister au mariage de Naomi, à cause du bouclage des territoires palestiniens par les soldats de Tsahal. Naomi regrette... mais n'exprime aucun avis sur le problème.
Certains jugeront incongrues ces «historiettes de paix» en plein déferlement de violence ; d'autres y trouveront matière à réconfort. Il est difficile dans le contexte actuel d'écouter ce que disent vraiment les hommes et femmes qu'a rencontrés Frédéric Laffont. Tou