Menu
Libération

La compagnie des clones

Article réservé aux abonnés
Avec la naissance du premier chat cloné, le zoo des sosies s'agrandit. Quels obstacles reste-t-il au bébé clone humain?
publié le 27 avril 2002 à 23h11

College Station, Texas, envoyé spécial

La star arrive dans une cage de verre. C'est une petite chatte de 3 mois et demi au regard clair et au pelage blanc taché de gris noir. Elle a droit à un traitement royal. Un tapis a été déposé sur la table pour qu'elle puisse jouer durant la séance photo. «Elle n'est pas vaccinée et nous ne savons pas encore grand-chose de son système immunitaire, alors nous prenons des précautions», précise Sandra, la «nourrice» qui l'accompagne et qui est la seule autorisée à la manipuler, engoncée dans une combinaison stérile. Sur sa couverture, «Cc» s'amuse comme n'importe quelle autre chatte à essayer d'attraper une boule de laine. «Elle est tout à fait normale pour l'instant», explique le docteur Duane Kraemer, un petit homme au regard vif, «pour nous c'est une énorme satisfaction. Cela signifie que tout se passe bien.»

C'est donc ici, dans le laboratoire de recherche de l'université Texas A & M, à College Station, au nord-ouest de Houston, qu'est né le 22 décembre dernier le premier chat cloné de la planète, sous la direction des docteurs Duane Kraemer et Mark Westhusin. «Cc» (acronyme de copie carbone, «Copycat» en anglais) s'est retrouvée fin février à la une de tous les journaux du monde, avec sa bouille à faire craquer tous les amis des bêtes et surtout, une expérience considérée comme une «percée» dans le monde des biotechnologies, avec des implications commerciales énormes. Pour les 55 millions de propriétaires de chats et chiens aux Etats-