Un corps sain est-il la garantie d'un esprit sain ?
Non. Le sportif n'est pas plus ou moins malade que quiconque, mais on peut penser qu'en pratiquant le sport, il se soigne, mais de quoi au juste, ou inversement, on peut spéculer qu'en pratiquant le sport il se protège de la maladie et, entre autres, de la maladie mentale. La répétition dans l'activité sportive (geste, confrontation au même obstacle, ambiance...) peut être perçue comme un moyen de lutter contre des tendances dépressives. Elle permettrait alors un équilibre en comblant la trop importante perception d'un vide. Mais aucune activité physique ne peut prévenir de la pathologie mentale.
En quoi le sport peut-il être un moyen de lutter contre des tendances dépressives ?
Tant que l'acteur sportif est en action, tout ce qui ressortit de l'élaboration psychique, de l'ordre des émotions, de la pensée, tout ce processus mental se trouve occulté. Le sportif se focalise sur l'action, la sensation et non sur l'élaboration intérieure : l'apparition d'une thématique affective parasiterait le bon déroulement de l'acte moteur... Un moyen d'échapper à l'élaboration et à sa propre façon d'être et de penser, c'est d'être toujours dans l'action. Tant que l'on est acteur, on s'abstrait d'une situation réflexive, on ne se livre pas à l'introspection. Cela ne veut bien sûr pas dire que les sportifs ne réfléchissent pas mais que, tant qu'ils sont sur le terrain, qu'ils s'entraînent, leur entourage pense à eux et pense pour eux. L'entoura