String, porte-jarretelles, guêpière... le documentaire de Vitold Grand'Henry aborde l'histoire de la lingerie de manière évidemment ludique, en faisant défiler une multitude de jeunes femmes. Des atours destinés aux ébats sexuels? Pas seulement, explique Chantal Thomass, grande prêtresse du dessous féminin : « Le secret, c'est d'abord de se sentir séduisante pour séduire. C'est agréable d'avoir de jolis dessous même si ce n'est pas automatiquement pour un monsieur.» Le film remonte aux origines du sous-vêtement Adam et Eve et leur feuille de vigne , au «deux-pièces» romain et à l'introduction en France de la culotte par Catherine de Medicis. Avant elle, les femmes se promenaient nues sous leur robe. L'Eglise n'était pas favorable à l'introduction de cette pièce de tissu, devinant avec justesse qu'elle rendrait les femmes plus désirables encore.
Longtemps utilisée par les seules filles de joie, la lingerie prendra son essor avec le mariage d'amour, les épouses se transformant à leur tour en séductrices. Vitold Grand'Henry n'oublie pas Alice Cadoll, qui invente le soutien-gorge en désolidarisant le corset de la culotte. Petits tours dans les archives de la maison présentées par sa descendance, et occasion de passer par les témoignages de nouveaux créateurs tels que Yaël Landman, dont le soutien-gorge borgne laisse perplexe. Les spots d'aujourd'hui et la flopée de photos coquines du début du siècle étaient attendus. Ce qui l'est moins, c'est l'avis personnel de deux consommat