Des natures mortes, des portraits, des paysages... La famille Schloss possédait la collection la plus réputée, en France, de peinture flamande et hollandaise du XVIIe siècle. Dans un film rediffusé ce week-end par France 5 (Libération du 25 mars 1999), Marc Van Dessel avait raconté il y a quatre ans le pillage de cette collection sous l'occupation allemande. Coïncidence, Histoire diffuse la suite de ce récit, qui se concentre sur la traque menée par la famille Schloss pour retrouver les tableaux un peu partout dans le monde. Le grand accusé en est le marché, qui a, pendant des décennies, fait fructifier ses affaires sans grands scrupules, les musées ne se comportant pas mieux. Cette enquête a permis de retrouver dans les réserves du musée national de Prague le Juif au bonnet de fourrure, un des quatre portraits de la collection attribués (à tort) à Rembrandt.
Depuis des années, ce petit tableau est réclamé à la République tchèque, qui vient tout juste de consentir à sa restitution. La directrice d'un petit musée du Maryland «ne voit pas le besoin» de rendre un beau Michael Sweerts. Des tableaux circulent de la Biennale des antiquaires de Paris à la foire de Maastricht, de Sotheby's à Christie's, d'un marchand à l'autre. Bravement, l'expert et marchand Eric Turquin prend la défense du marché. Aujourd'hui, les attitudes changent. Un galeriste new-yorkais a été condamné, à Paris, pour recel. Des restitutions se font spontanément. Petit à petit, la morale s'invite dans ce monde é