Comment entrouvrir l'oeil du citadin sur des pratiques ancestrales teintées de magie encore en usage çà et là en zones rurales ? En lui racontant la lutte que se livrent deux frères possesseurs d'un «don» (l'un s'en sert pour faire le bien et l'autre le mal), et en glissant entre eux une institutrice «de la ville» éberluée devant ces croyances obscures. Sylvia, l'instit itinérante, entame donc un remplacement en Auvergne. Elle est la quatrième en deux ans, ses prédécesseurs sont tous morts en poste, et sans que l'on sache bien de quoi. Sylvia se lie vite avec Jean-Baptiste Tuffery, jeune agriculteur moderne (il est branché Internet) et plutôt beau gosse, qui vit avec une mère dominatrice dans une ferme prospère. Son frère Roland, en revanche, passe pour étrange. Depuis la mort de sa femme, il se terre chez lui et s'occupe de ses vaches ou soigne bêtes et gens alentour grâce à son don. Or, le coin ne manque guère de malades à répétition... Le hic, c'est que Roland refuse de scolariser son fils Eric, ce qui ennuie Sylvia et Jean-Baptiste, mais pas pour les mêmes raisons. Sans entailler le suspense même si on anticipe l'action plus vite que Sylvia , disons juste que, comme souvent, on va réaliser que le frère affable et mignon n'est pas si net que ça, et que le rebouteux bougon n'est pas si méchant que prévu. Le casting et une certaine curiosité pour ces histoires de guérisseurs font qu'on regarde ce téléfilm sans déplaisir. Suggérant plus qu'elle ne montre, la mise en scène
Critique
Le sort en est jeté
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publié le 8 juin 2002 à 23h52
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