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Libération

De la «Nuit des poules» à la «Fête des vierges»

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publié le 22 juin 2002 à 0h03

Rassurons-nous un peu : il n'y a pas qu'en France que l'on déguste des phallus-sucettes ou que l'on tâte les fesses musclées d'un stripteaseur à la veille des noces. En Angleterre, Italie, Suède, Espagne, Etats-Unis, Canada, Japon, Russie, bref, dans la plupart des pays industrialisés, les enterrements de vie de jeune fille ont connu un boom ces dix dernières années.

La palme du trash revient aux jeunes Anglaises. Godemichets à gogo, poupées gonflables et solides murges : leurs hen nigths (nuit des poules) sont si décadentes que certains hôtels et restaurants refusent de les accueillir, alors qu'ils continuent d'ouvrir leurs portes aux enterrements de vie de garçon, jugés «plus calmes». Les femmes «font du bruit», «miment des actes sexuels à table» et «font peur aux autres clients», expliquent plusieurs propriétaires d'établissements dans un article du Sunday Times de juin 2001.

L'enterrement de vie de jeune fille égrillard est aussi une spécialité américaine. Pas une bachelorette party (fête de célibataires) digne de ce nom sans un totem phallique (sexe géant en plastique ou gâteau en forme de verge). Les Américaines, tout comme les Canadiennes, ont un faible pour le strip-tease masculin et le petit tour en limousine, louée pour l'occasion. Au Canada, la fête, nommée bridal shower party s'accompagne d'une «douche de cadeaux». Chaque invitée doit offrir un présent porteur d'un message, de l'ustensile de cuisine au string selon sa vision du mariage. Les despedidas de solteras (