Après la disparition du Morse, ce sont les célèbres «mayday» ou «pan pan» lancés, micro en main, par les marins en difficulté, qui pourraient bientôt disparaître. Exit les voix mal audibles, place aux signaux numériques, la révolution de la sécurité maritime est en marche. Depuis 1999, la sécurité en mer est régie par un nouveau dispositif défini par l'Organisation maritime internationale (OMI). Le Système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM) fixe les devoirs des navires en fonction de leur zone de navigation.
Pour chacune, de A1 pour la navigation côtière à A4 pour la navigation hauturière polaire, le SMDSM décrit la liste des équipements de sécurité et de détresse. Le dispositif s'applique aux bâtiments de commerce et aux transports internationaux de passagers soumis à la convention Solas sur la sauvegarde de la vie humaine en mer, ainsi qu'aux gros navires de pêche.
Les océans sont découpés en seize régions placées chacune sous la responsabilité d'un Etat. La France coordonne la zone II qui s'étend d'Ouessant... à l'embouchure du Zaïre. Chaque navire SMDSM doit posséder une balise de détresse à deux fréquences. La première, 406 MHz, est captée par les neuf satellites Cospas-Sarsat qui sillonnent le ciel. La seconde (121,5 MHz) est écoutée par les moyens de recherches. Le couplage avec un GPS permet d'améliorer la localisation de l'émetteur. Certains navires doivent aussi s'équiper d'un transpondeur qui, activé, émet un signal qui apparaît sur l'écran radar des