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Libération
Interview

«Nous jouons un rôle pilote »

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Pour Christian Serradji, se rapprocher du risque zéro suppose une homogénéisation des règles internationales, et la France s'y emploie.
publié le 13 juillet 2002 à 0h24

Christian Serradji est le responsable de la Direction des affaires maritimes et des gens de mer (DAMGM) en charge entre autres de la sécurité maritime. Il supervise notamment l'activité des 5 centres régionaux opérationnels de sécurité et de sauvetage (Cross).

Que peut apporter la technologie dans la sécurité maritime ?

Quand une alerte est donnée, le temps est souvent compté. On l'a peu dit, mais les 23 marins de l'Erika ont été sauvés dans un délai très court, et ce, malgré une panne d'hélicoptère et le recours à un hélicoptère venu de Grande-Bretagne. La réactivité la plus rapide possible est la première condition de la réussite d'un sauvetage. Voilà pourquoi je crois nécessaire le recours aux technologies les plus pointues. Les balises Argos ont montré par le passé leur efficacité dans des courses au large comme le Vendée Globe. Nous en avons équipé les navires pour le suivi des quotas de pêche. Quand leur balise s'arrête, on peut s'inquiéter et réagir. Aujourd'hui, nous nous demandons s'il ne faudrait pas installer des balises pour un meilleur suivi de la circulation des navires de commerce et des balises de détresse sur les bateaux de plaisance pour améliorer la sécurité. Toutefois, je suis de ceux qui pensent que les technologies les plus avancées ne sont pas la panacée et qu'il faut s'interroger sur l'utilité de maintenir en supplétif les systèmes traditionnels de communication. Même si des dispositifs automatiques se développent, nous ne cesserons probablement jamais