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Libération
Critique

L'actualité poil à gratter

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publié le 28 septembre 2002 à 1h09

«Monsieur l'ambassadeur, toute notre famille réside en Balladurie occidentale depuis de nombreuses années. Souhaitant offrir à mes enfants un avenir plus radieux, je vous remercie de bien vouloir nous autoriser à acquérir la nationalité grolandaise.» Sur les bureaux de la Présipauté de Groland, havre de paix éthylique et de libertés hormonales, les demandes d'asile politique s'entassent depuis le samedi 7 septembre. Depuis ce jour où la bande à Jules-Edouard Moustic a fait sa réapparition sur Canal + en clair et, incidemment, un bras d'honneur aux acnéiques du Cours Florent. «La saison dernière, nous avons très mal vécu que Grolandsat, notre bouquet satellite qui marchait plutôt bien, soit remplacé par cette "Star Academy" made in Delarue», explique Michaël Kael qui a décidé, cette année, de quitter le grand reportage ­ il en avait assez du jet-lag, des grands hôtels et des chèvres domestiques ­ pour la diplomatie. Le voilà donc propulsé chevalier de la grande amphore, emblème de la Présipauté, et surtout ambassadeur du bon goût grolandais. Dans une nouvelle émission qui n'en est pas dépourvue puisqu'elle débute par God Save the President (adaptation du tube des Sex Pistols par les Producteurs de porcs) et s'inspire très librement de 7 sur 7, Moustic y égrenant les événements marquants de la semaine écoulée à Groland et dans sa capitale, Mufflins. En bref, une version hebdomadaire du 20H20 (prononcer vin-hasch-vin) de feu Nulle Part ailleurs avec ce même esprit qui, s'il ne