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Libération
Enquête

Des coups dans la tête

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Entre 5 à 10 % d'enfants souffrent de migraines. Une maladie invalidante et enfin reconnue. Aujourd'hui, on s'oriente vers des traitements à la fois médicamenteux et à base de relaxation .
publié le 16 novembre 2002 à 1h48

A la question : «Les contrariétés, les émotions peuvent-elles favoriser les crises ?» Stéphane (1), 13 ans, a coché «non». Mais, dans la marge, sa mère a ajouté à la main : «Moi, je pense que oui.» Le bruit, la lumière, la sensation de faim peuvent aussi lui faire le même effet. Il commence par voir flou, puis «des trucs qui brillent» devant les yeux. Viennent ensuite des fourmis dans les mains. Et quelques dizaines de minutes plus tard le mal de tête. Comme des coups de marteau. «D'un seul côté en général, mais ça alterne d'une crise à l'autre.» Il pâlit, ses yeux se cernent. «En général, l'école m'appelle à ce moment-là», raconte sa mère, qui connaît la même chose. Les crises surviennent une ou deux fois par mois depuis un an et demi. Une heure et quart de consultation plus tard, à l'unité douleur de l'hôpital pour enfants Armand-Trousseau (Paris), Daniel Annequin peut poser le diagnostic. Les symptômes sont typiques. Stéphane, comme 5 à 10 % des enfants, souffre d'authentiques migraines. «Une maladie embêtante, et pas grave», explique le médecin à ses jeunes patients.

En France, 7,9 % de la population souffrirait de migraines caractéristiques, associant tous les signes cliniques, et 17 % de la population connaîtrait des migraines moins typiques. Soit au total près de 7 millions de personnes. La maladie touchant presque deux fois plus les femmes que les hommes (2). Pour l'OMS, la migraine sévère est l'une des maladies chroniques les plus invalidantes.

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