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Libération

Eviter le «mauvais voyage»

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publié le 30 novembre 2002 à 1h57

«Spiritek est une association de ravers, faite pour les ravers, parce que nous pensons que la culture et les valeurs du mouvement techno ne doivent pas être associées à un comportement de consom mation». Voilà ce qu'ils écrivent sur leurs flyers. Ils aiment les musiques électroniques, et ils connaissent le milieu, certains d'entre eux sont DJ. Les militants de Spiritek, association de prévention basée à Lille, savent que dire «Non à la drogue», ou même «Fais la teuf sans gober», c'est prêcher dans le désert. Alors en milieu festif, là où se trouvent les consommateurs, ils militent pour la réduction des risques. Avec doigté.

Avec l'aval des patrons de boîte ­ en ce moment, ils ont l'accord de l'H20- les jeunes adhérents de Spiritek s'installent dans le club. Pour ne pas agacer les fêtards, venus pour «délirer», ils évitent la leçon de morale. Alors, ils sont juste là, disponibles.

Sur une table, quelques flyers d'information sur, pêle-mêle la cocaïne, le LSD (acide), la méthadone, la pilule du lendemain, l'ecstasy, l'alcool, le LSD, le protoxyde d'azote (proto, ou gaz hilarant), le speed (amphétamines), un petit livret sur les conduites à tenir pour éviter les overdoses, des préservatifs gratuits, du gel à base d'eau. Enfin des «strawbags», kits stériles pour sniffer en limitant les risques de contamination, avec paille à usage unique, cotons tiges, sérum physiologique contre la sécheresse nasale, coupelle-miroir et cartonnette pour faire sa ligne, et éviter autant que possible