Alors, cette guerre contre l'Irak, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? C'est quand, «la fenêtre de tir», comme on disait pour l'Afghanistan qu'il fallait attaquer avant l'hiver ? On ne peut pas s'y mettre pour Noël, ça ne ferait pas hommes de bonne volonté. La Saint-Sylvestre est aussi une mauvaise date. Janvier ? Pendant les soldes ? En février, il y a les vacances de février. Attaquer l'Irak est très dérangeant. D'ailleurs, les militaires sont plutôt contre. Tuer des collègues, ça n'enthousiasme personne. Pas plus pacifistes que des militaires, ils savent qu'ils n'ont rien à gagner au combat que des médailles, souvent posthumes. Ce prochain conflit, on dirait le remake venant trop tôt d'un film pas trop bon. Comme des touristes, on a fait l'Irak, on a fait l'Afghanistan, et déjà on se refait l'Irak. Avant, la guerre était l'épreuve de la virilité, c'était pour les vrais hommes. Maintenant, on dirait que c'est une corvée. Comme il y avait celle de chiottes, il y a la corvée d'Irak : il ne faudrait pas que ça revienne aussi vite. Mais si Saddam Hussein croit que son peuple pourra lui servir de bouclier humain, il se trompe lourdement sur notre détermination, l'imbécile. On ne se laissera pas intimider.
Saddam Hussein aurait donc des «armes de destruction massive». Pour qui il se prend ? C'est comme dans l'Union européenne, n'entre pas qui veut dans le club des détenteurs à bon droit d'armes de destruction massive. Leur culture, sans doute, interdit aux Irakiens d'en avoir