Menu
Libération

Et les bateaux pompaient, pompaient..

Article réservé aux abonnés
La lutte antipollution fourbit ses armes.
publié le 8 février 2003 à 22h11

Le pompage au large des côtes est devenu la première priorité des responsables de la lutte anti-marée noire. Leur tâche est rendue difficile par la superposition de facteurs défavorables, puisque les naufrages se produisent le plus souvent en hiver. A cette période, le mauvais temps est la règle et l'anticyclone l'exception ; les vents portent vers les côtes européennes ; le brouillard et la faible durée du jour réduisent la capacité d'intervention des spécialistes.

Lors du naufrage de l'Erika, il y a trois ans, les navires spécialisés n'avaient pu travailler que trois jours sur une période de trois semaines. Depuis plus de deux mois, les opérations sur le fioul du Prestige ont été interrompues à de nombreuses reprises par les tempêtes de l'Atlantique. Mais elles affichent néanmoins un bilan remarquable, avec plus de 28 000 tonnes récupérées en mer. Dans le même temps, le sous-marin Nautile de l'Ifremer a permis de réduire les fuites de l'épave de 120 tonnes à 2 tonnes par jour, donnant un peu de répit pour trouver une solution à long terme.

l Le pompage. Les dispositifs de pompage des navires spécialisés permettent de récupérer des quantités très importantes de fioul ­ même épais ­ quand les conditions sont favorables : des nappes compactes, une mer calme et peu de vent. C'est ce qui a notamment permis les bons résultats obtenus au large de l'Espagne, même si le retard pris au début de l'opération n'a pas permis d'épargner les côtes. Plusieurs projets de navires dédiés à la r