Le dernier-né de la famille mobile s'appelle le Xelibri. Attention, il se prononce à l'anglo-saxonne : dites excelibri. Normal, il fait ses premiers pas ce samedi matin, à Londres, en ouverture de la London Fashion Week. Siemens y lance le téléphone accessoire de mode. A clipser sur son décolleté ou à suspendre autour du cou... Quand Vertu fait dans la haute couture, Siemens, plus modeste, vise le prêt-à-porter.
L'équipementier allemand se lasse de ces opérateurs, T-Mobil, Bouygues Télécom ou Vodafone qui lui dictent sa loi. Valérie Aillaud, senior manager media chez Siemens, raconte : «L'industrie doit se plier aujourd'hui aux desiderata des opérateurs. On doit leur apporter de plus en plus de technologie, de façon qu'ils développent de plus en plus de fonctions, pour faire consommer de plus en plus de services à leurs abonnés.»
Siemens n'est pas convaincu du challenge. Elle a interrogé de son côté les consommateurs. Et découvert que 90 % des gens choisissent d'abord leur mobile parce qu'il est joli, suivi de la taille et du prix. Autre enseignement : une majorité achète un téléphone... pour téléphoner. Et depuis peu, pour expédier des SMS (messages courts). D'où l'idée de tout miser sur le design.
L'allemand n'innove pas. D'autres industriels l'ont précédé. Comme Swatch, l'horloger. Confronté à un Casio qui multipliait les fonctions sur ses montres, Swatch a fait le pari inverse et créé des mon tres qui ne savent que donner l'heure, avec des aiguilles et un cadran. Mais des o