Coventry, envoyé spécial
Dans un monde aussi macho que le sien, il lui arrive de porter un sarong et des bijoux. Lorsque son fiston tombe malade, il manque l'entraînement pour rester à ses côtés. Et son coach en colère, Sir Alex Ferguson n'en peut mais. Pendant que les joueurs de son équipe filent au pub, il préfère rejoindre son doux foyer. Il symbolise le nouveau père, le mari et le gendre idéal. Il dicte les modes, bouleverse les canons masculins. David Beckham est devenu l'un des hommes les plus influents du Royaume-Uni. Telle est la thèse développée par Andrew Parker et Ellis Cashmore, deux universitaires britanniques. Dans un livre en préparation, ils expliquent comment ce joueur de 27 ans sert d'icône de substitution à une royauté malade et incarne le «nouvel homme» dont les sociologues guettent depuis si longtemps l'arrivée au pays des gentlemen et des hooligans.
Le milieu de terrain de Manchester United et capitaine de l'équipe d'Angleterre est bien plus qu'un footballeur. Il jouit du statut et de la vénération d'une rock star. Chacune de ses lubies vestimentaires lui vaut la «une» des tabloïds. Devenu un arbitre incontesté des élégances, dès qu'il se perce l'oreille, se rase la tête ou tatoue le prénom de son épouse sur son avant-bras, des dizaines de milliers de fans à travers le monde l'imitent aussitôt. La presse britannique l'a proclamé l'homme le mieux habillé et le «plus sexy» d'Angleterre après le chanteur Robbie Williams.
Catastrophe nationale. Un accident au