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Libération
Interview

«Un bel avenir dans la lutte contre le vieillissement»

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Dominique Brault, directeur du Centre d'études et de valorisation des algues de Pleubian.
publié le 15 mars 2003 à 22h07

Pleubian envoyé spécial

Le Centre d'études et de valorisation des algues de Pleubian (Côtes-d'Armor), qui compte 24 personnes, dont 18 techniciens, est l'un des plus importants en Europe. Dominique Brault le dirige depuis vingt ans.

Quels ont été les premiers usages des algues ?

Au Japon, les premières utilisations des algues comme aliments, comme légumes, remontent à la préhistoire. En Europe, elles sont utilisées depuis des siècles comme agent de fertilisation des sols. On a retrouvé à Tréguier des jugements de saint Yves entre goémoniers datant du XIVe siècle. Echouées sur l'estran, les algues pouvaient aussi servir de fourrage pour le bétail.

A quand remonte leur exploitation industrielle ?

Au XVIe siècle, l'industrie du verre, pour laquelle on a besoin de potasse, se développe. Des dizaines de milliers de tonnes d'algues sont séchées et brûlées sur le littoral breton et normand chaque année pour alimenter cette industrie en cendres contenant de la potasse. Cette activité s'est achevée un peu avant la Révolution. Avec Napoléon et ses campagnes, un nouvel usage se développe avec l'eau iodée, des cendres d'algues mélangées avec de l'eau, qui sert de désinfectant. Jusqu'au début du XXe siècle, il y avait à l'emplacement du Ceva une usine qui employait 150 personnes.

Quels sont les principaux usages des algues aujourd'hui ?

Nos arrière-grand-mères connaissaient déjà les propriétés gélifiantes des bouillons d'algues rouges mélangés au lait pour faire des flans. Mais c'est à partir d