Avignon envoyée spéciale
Vous la trouvez «trop petite», «juste bien» ou «trop grande» ? Quel doux nom lui donneriez-vous : «Titi nain», «Colibri» ou «Doudou» ? L'air de rien, le questionnaire de la Maison de l'alimentation d'Avignon inspecte les goûts de soixante consommateurs qui «apprécient la banane». Placés chacun sur une assiette blanche en carton, trois fruits à l'air pauvret sont présentés les uns après les autres. Répartis dans douze boxes blancs, les testeurs dégustent les prototypes à sa façon. Les gourmands goulus engloutissent les trois fruits d'affilée sans broncher, les consciencieux débitent en rondelle, les délicats épluchent et hument tendrement tandis que les curieux inspectent la bonne tenue de la pulpe. Le temps de goûter, d'apprécier et de noter leurs remarques, les consommateurs repartent à la maison avec des sacs plastiques garnis de «mains» de bananes (des grappes). Objectif : faire goûter les nouveautés à la marmaille de la maison. «Les enfants sont les premiers prescripteurs d'achat pour ces fruits», signale Frédéric Bakry, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et grand ordonnateur du test.
Choqués par la taille. Debout dans un coin, ce sémillant chercheur qui s'excuse de ne pas manger autant de bananes qu'il voudrait en accusant son embonpoint, stresse un peu. Celles qui sont testées ce jour-là sont un peu les bébés du Cirad, plus précisément les modèles 920 et 921 de la nouvelle vari