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Libération

Le grand sketch du catch

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publié le 12 avril 2003 à 22h48

Catch as catch can : attrape comme tu peux, voici la définition originelle du sport né aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle. William Muldoon, qui catcha dans les années 1870 et 1880, est considéré comme le premier champion mondial de la discipline. Les combats se déroulent déjà sur un ring strictement délimité : les poteaux sont creux et en acier, hauts d'environ 2,50 mètres. Sous la toile du sol, un rembourrage en contreplaqué et un ressort assure l'élasticité indispensable aux figures.

Aujourd'hui, c'est toujours aux Etats-Unis que le catch est le plus populaire. Même si l'on compte de nombreux combattants au Japon ou au Mexique (véritable écurie de lutteurs nains), le sport jouit en Amérique du Nord d'une audience incomparable.

Gimmicks. Organisés par trois fédérations, les galas rassemblent plusieurs milliers de personnes. Les catcheurs, tous identifiés par leurs noms et leurs gimmicks de gentils ou de méchants, comptent clubs de fans et émissions de télévision. Hulk Hoggan, The Undertaker, ou, dans les années 80, le Français André The Giant demeurent les icônes d'un sport réglé au millimètre, où le spectacle prime sur la performance physique.

Le catch apparaît en France dans les années 30 et devient très populaire dès 1950, jusqu'au milieu des années 70. Avec Roger Couderc au micro, les matchs sont alors retransmis à la télévision. Mais le catch doit s'adapter et devient vite une grande farce où les lutteurs perdent toute crédibilité.

Début 80, les catcheurs, qui dépendai