Alors, guerre éclair ou pas guerre éclair ? A un moment, on a cru que les Américains s'enlisaient dans les sables, et puis voilà qu'une statue de Saddam Hussein (il n'y a plus personne pour prétendre que c'est celle d'un sosie) est jetée à bas en plein Bagdad, symbole que la messe est dite. Pour les militaires, c'est une guerre éclair, mais pas pour le public qui se lassait déjà au grand dam de l'Audimat. La guerre est cruelle, la guerre est assassine, mais, surtout, la guerre est ennuyeuse, particulièrement quand on ne la fait pas, ce qui est toutefois préférable à y être impliqué jusqu'au cou (on imagine que les Irakiens étaient pacifistes, même les opposants acharnés). Les Américains ont mis beaucoup plus de six jours, le record des Israéliens, à gagner. D'un autre côté, de quoi aurait-on eu l'air, notre Superprésident et nous, si leur première bombe avait porté, que Saddam Hussein et ses proches étaient morts immédiatement et que la population avait accueilli avec joie les soldats de la coalition sans qu'un coup de feu supplémentaire soit tiré ? Grâce à Dieu, on a eu droit à quelques combats acharnés et à notre lot de victimes civiles, mais on sent bien qu'on a mangé notre pain blanc. En fait, dès que la guerre a été déclenchée, c'est George W. Bush qui est devenu le plus pacifiste, désireux que le conflit soit terminé (à son profit) au plus vite.
Plus qu'éclair ou préventive, la caractéristique de cette guerre est d'être amicale. Pas une seule frappe anglo-américaine qui