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Libération
Interview

«La volonté d'être un pays pionnier»

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Svend Auken, ancien ministre danois, à l'initiative de ce projet :
publié le 3 mai 2003 à 22h51

«C'est unique au monde !», s'était écrié Svend Auken en lançant, en 1997, son plan d'action en faveur de l'énergie éolienne off-shore. Social-démocrate danois, il a été ministre de l'Environnement de 1993 à 1994, puis ministre de l'Environnement et de l'Energie jusqu'à l'automne 2001. Depuis, il est redevenu député d'opposition.

Lorsque vous étiez ministre de l'Environnement, le gouvernement danois a adopté un plan d'action très ambitieux en faveur de l'énergie éolienne. Quel était le contexte ?

Nous avons une longue histoire d'utilisation des énergies renouvelables au Danemark. Mais c'est avec le Sommet de Rio que le gouvernement danois a voulu montrer qu'il était possible d'agir.

Depuis 1990, nous avions l'objectif de réduire de 20 % nos émissions de CO2. Cela tient au fait que le Danemark est l'un des pays qui a le plus fort taux de rejet de CO2 par habitant au monde. Il fallait que nous puissions tenir nos engagements, après les accords de Kyoto. Alors nous avons adopté la stratégie d'être un pays pionnier, et nous avons aussi vu des possibilités industrielles. J'ai donc établi ce programme qui s'est fixé pour objectif d'avoir 30 % d'énergies renouvelables d'ici 2005, 50 % d'ici 2025. C'était un plan assez réaliste. Mais pour le faire, il fallait développer des fermes éoliennes en mer, car nous n'avons pas l'espace nécessaire à terre au Danemark. Nous avions, dès 1995, réalisé un petit parc éolien off-shore, notamment pour mesurer l'impact sur les oiseaux. Quand l'expérienc