RFID (radio frequency identification) : c'est le petit sigle qui monte dans les coulisses de la distribution. Pour la gestion des stocks, le passage en caisse et même le suivi des clients, le radio tag (étiquette radio), selon ses promoteurs, est une technologie pétrie de qualités. Cette puce de silicium reliée à une antenne radio est tellement minuscule qu'on peut la camoufler aujourd'hui dans n'importe quel produit. Et bavarde, en sus. Il suffit d'un lecteur calé sur la bonne fréquence pour la faire parler à distance, et surtout dans la plus grande discrétion. Gérard Dessenne, le responsable développement à Pôle Traçabilité à Valence, un laboratoire financé sur fonds publics et en pointe sur le sujet, est intarissable sur ses capacités. Mais la bestiole, un peu trop futée aux yeux des protecteurs de la vie privée, s'attire en ce moment quelques inimitiés. Revue de détail.
Où trouve-t-on la technologie RFID ? Elle n'est pas vraiment nouvelle. On a commencé à l'utiliser, rappelle Gérard Dessenne, il y a une dizaine d'années, pour simplifier la vie des automobilistes. Une puce est collée sur le pare-brise, un lecteur est installé aux barrières du péage, et le véhicule est identifié sans qu'il ait besoin de s'arrêter. La filière animale l'a très rapidement adoptée. L'étiquette est agrafée à l'oreille du bovin et toutes les tribulations de l'animal y sont enregistrées. C'est même grâce à la technologie RFID que la traçabilité tant réclamée par les consommateurs est devenue possi